
CLARA NEBINGER
© 2025
« On n’a jamais tant parlé de paysage qu’à notre époque [...] on n’a jamais publié autant de livres de réflexions sur le paysage [...] on n’a jamais connu pareille floraison de la pensée du paysage et l’on n’a jamais autant ravagé les paysages. »
- Augustin Berque dans la Pensée paysagère.
À travers mon travail plastique, j’étudie la question du paysage contemporain et sa représentation picturale. Je m’intéresse à notre manière de pratiquer l’espace qui nous entoure et à comment celle-ci influence notre regard sur ces lieux que l’on traverse.
La peinture a cela d’intéressant qu’elle n’a pas de forme prédéterminée : abstraction, figuration, réalisme ou symbolisme, tout appartient à la peinture. On retrouve ces langages divers dans mon travail qui n’est ni complètement réaliste, ni complètement abstrait. À l’image de nos paysages contemporains grignotés par l’expansion des villes, décomposés et recomposés en fonction de nos besoins et modes de vie.
Aujourd’hui nos paysages sont de plus en plus « humanisés » et c’est de cette hybridation entre nature et artifice que naît mon travail.
Et puis... Que retiendra l’histoire? Quels paysages représenteront notre époque? Les paysages naturels, les paysages anthropiques ou bien ceux de nos guerres passées et présentes qui font partie de notre quotidien visuel? Mes productions les plus récentes répondent à la volonté - voire nécessité - de chercher dans la peinture les différentes typologies de paysage pour porter notre attention sur ce qu’ils racontent et disent de nous. Ainsi chaque pièce est à l’équilibre entre ce qui se construit et ce qui se détruit.
“Clara Nebinger travaille la peinture autour de paysages contemporains, qu’ils soient réels, imaginaires, mémoriels, entre abstraction et figuration. Le paysage est représenté ou évoqué, démultiplié, dilaté, coulant sur mur ou associé à la photographie, aux mots, avide d’images en mouvement. «Le paysage c’est l’homme dans la nature» disait une philosophe. Mais pas seulement, pour l’artiste, c’est celui qui la regarde certes, mais aussi celui qui agit, modèle, sature, dénature, détruit, fait disparaître cette nature, c’est le responsable de l’anthropocène.”
- Isabelle Poussier
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Acrylique sur toile
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